Des céréales à bon potentiel en sortie d'hiver

«Depuis le mois d'octobre, l'excès d'humidité a affecté les semis et les levées », relève Maggy Muckensturm, chef de projet Céré'Obs à FranceAgriMer, évoquant des précipitations automnales et hivernales atteignant dans l'ouest et le nord-ouest de la France, deux à trois fois leur niveau normal.

Les semis ont eu en moyenne douze jours de retard par rapport à l'automne précédent concernant les trois principales céréales que sont le blé tendre, le blé dur et l'orge. Pour les levées, la situation était encore plus préoccupante, puisque le blé tendre a eu en moyenne 15 jours de retard, et le blé dur, 19 jours. « La situation s'est assainie au mois de février », tempère Maggy Muckensturm. Surtout, les conditions de culture sont globalement meilleures que l'an dernier pour le blé dur (55 % sont jugées bonnes à très bonnes contre 46 % à la même époque en 2012) et notamment pour l'orge d'hiver (67 % contre 53 %), laquelle avait été affectée par le fort gel de février 2012. Pour le blé tendre, le niveau équivaut quasiment à celui de l'an dernier (66 % contre 67 %). « 66 %, c'est un bon potentiel de rendement, mais cela ne préjuge pas de la récolte finale. »

A noter que le programme Céré'Obs s'étend sur onze régions dont les notations sont publiées. Bientôt viendront s'ajouter celles du Nord-Pas-de-Calais et du Languedoc-Roussillon, pour une représentativité de 78 % en blé tendre, 77 % en orge d'hiver et 89 % en blé dur.

Renaud Fourreaux